Kinésiologue – Béatrice Gouin

Migraine

La migraine est un trouble neurovasculaire caractérisée par des douleurs pulsatives avec parfois des élancements, affectant une partie ou les deux côtés de la tête. Elle est souvent accompagnée de symptômes tels que des nausées, des vomissements et de sensibilité à la lumière, au bruit et aux odeurs, et parfois des auras (perturbations visuelles ou sensorielles : dédoublement, vision d’éclairs lumineux, de points ou de mouches devant les yeux ; perte temporaire ou faiblesse de la vision au niveau d’un ou des deux yeux)). Elle est causée par une combinaison de facteurs neurologiques, vasculaires et génétiques.

La Migraine chronique

Pour certaines personnes, la migraine peut évoluer vers une forme chronique au fil des années, surtout si elle est mal contrôlée. On parle de migraine chronique lorsque les maux de tête surviennent au moins 15 jours par mois, dont au moins 8 jours sont des migraines, sur une période de plus de 3 mois.

L’évolution de la migraine

La migraine peut apparaître à différents moments de la vie, mais elle débute le plus souvent pendant l’enfance ou l’adolescence. Chez les jeunes adultes, en particulier entre 20 et 40 ans, la migraine atteint souvent son apogée en termes de fréquence et d’intensité. C’est la période de la vie où les migraines sont les plus invalidantes : facteurs hormonaux, environnementaux, déclencheurs et la migraine menstruelle.

Physiopathologie et les mécanismes de la migraine ​

Les mécanismes sous-jacents à la migraine sont complexes et multifactoriels, impliquant des interactions entre le système nerveux, les vaisseaux sanguins du cerveau et divers neurotransmetteurs.

Hyperexcitabilité cérébrale

La migraine repose sur une hyperexcitabilité des neurones dans certaines région du cerveau, en particulier dans le cortex cérébral. Chez les personnes migraineuses, certaines zones du cerveau sont plus réactives aux stimuli, qu’ils soient externes (lumière vive, bruits forts) ou internes (fluctuations hormonales, stress). 

Dépression corticale envahissante (DCE)

Il s’agit d’une vague de dépolarisation neuronale (excitation électrique) suivie d’une inhibition qui se propage à travers le cortex cérébral. Ce processus peut expliquer les symptômes d’aura, tels que les perturbations visuelles, sensorielle ou motrices, qui précèdent souvent la migraine.

Les nerfs Trijumeaux

Ce nerf libère des substances pro-inflammatoires (comme le CGRP : Calcitonin Gene-Related Peptide) qui provoquent une inflammation neurogène dans les vaisseaux sanguins du cerveau, notamment ceux de la dure-mère (membrane entourant le cerveau).

Les neurotransmetteurs 

Les variations des neurotransmetteurs comme la sérotonine affectent les vaisseaux sanguins dans le cerveau et contribuant à la douleur. Les niveaux de sérotonine fluctuent durant une crise de migraine, et cette variation est associée à des modifications de la contraction et de la dilatation des vaisseaux sanguins dans le cerveau.

Déclencheurs personnels et / ou environnementaux et physiologiques

Les migraines sont souvent déclenchées par des facteurs génétiques, environnementaux ou physiologiques. Voici quelques déclencheurs fréquents :

  • Le stress, le surmenage, les contrariétés, l’hyperémotivité.
  • L’alimentation : Certains aliments, comme le chocolat, la caféine, et les additifs alimentaires (comme le glutamate monosodique), les repas trop riches…
  • Les changements hormonaux : Les fluctuations hormonales, notamment les variations des niveaux d’œstrogènes chez les femmes (pendant les menstruations, la grossesse ou la ménopause), sont souvent associées à l’apparition des migraines.
  • Les facteurs sensoriels : La lumière vive, les bruits forts ou les odeurs.
  • Les changements dans les habitudes de sommeil : privation, le sommeil non réparateur, ou l’excès de sommeil, le décalage horaire.
  • L’environnement : Les variations de pression atmosphérique et d’autres changements climatiques, la pollution, les odeurs fortes.
  • Les facteurs génétiques Il existe une composante héréditaire importante dans la migraine. Les études montrent que les personnes ayant des antécédents familiaux de migraine ont plus de chances d’en souffrir. Des mutations génétiques dans certains canaux ioniques neuronaux et des récepteurs sont associées à certaines formes de migraine, comme la migraine hémiplégique familiale.

Lien corps-esprit dans la migraine

Dans le cadre de la psychosomatique clinique, chaque zone du corps est interprétée comme un « langage » du corps pour exprimer des conflits émotionnels refoulés ou inconscients. Le cerveau, étant le centre de contrôle des émotions et des sensations corporelles, jouerait un rôle clé dans cette communication.

Activité conflictuelle en fonction de la localisation

En psychosomatique clinique, il est en effet souvent soutenu que chaque organe, tissu ou fonction du corps humain peut être en lien avec une ou plusieurs situations conflictuelles ou stress émotionnel. Dès lors, qu’une personne ressent une douleur à un endroit précis de la tête ou du crâne, cette douleur pourrait non seulement signaler un foyer anatomique de neurones activés (le point où la douleur est perçue dans le cerveau), mais aussi un thème émotionnel ou psychologique particulier qui repose sur une interprétation holistique de la maladie.

Quel est le sens symbolique en psychosomatique de la boite crânienne

En psychosomatique le corps est souvent interprété comme un miroir des états émotionnels, mentaux et spirituels. Chaque partie du corps, y compris les os du crâne, peut ainsi avoir un sens symbolique.

Au niveau anatomie : la calotte crânienne, est la partie supérieure de la boite crânienne formée de l’assemblage de plusieurs os plats (frontal, occipital, pariétaux, temporaux). Voici une approche interprétative de ces différentes parties de la boîte crânienne du Dr Salomon SELLAM :

en lien avec les ganglions du cou pourraient être liés à un conflit de confrontation, d’affrontement.

en lien avec les bronches (les disputes, les conflits relationnels, l’irritation…)

en lien avec le larynx : les frayeurs, la parole, les secrets (problématique de communication, d’expression orale, de peur…)

en lien avec la thyroïde : la gestion du temps, de la croissance personnelle, de son évolution. (Le passage du temps, trop vite ou trop lent. L’évolution personnelle, sa démarche spirituelle).

en lien avec la vésicule biliaire : l’injustice, la rancœur, et la colère rentrée

en lien avec le rectum et de l’anus : la place, l’identité (qui suis-je ? problématique d’identité féminine ou masculine, de place au sein de la société, de ma famille et de mon clan). Etc.

en lien avec la vessie masculine : le marquage masculin de territoire (délimitation du territoire, je n’ai pas de territoire, ou je n’arrive pas à me faire respecter dans mon territoire, chez moi, au travail, etc.).

en lien avec la vessie féminine : le marquage féminin du territoire (organisation interne du territoire, de la maison, du travail, du bureau etc.).

Ainsi, les différentes parties de la boîte crânienne en psychosomatique peuvent être interprétées comme représentant la façon dont nous percevons, intégrons et répondons aux informations venant du monde extérieur et comment nous les intégrons à notre structure mentale et spirituelle.

Les migraines comme un conflit intérieur non exprimé

La théorie psychosomatique suggère que les migraines peuvent représenter une sorte de métaphore corporelle d’un conflit intérieur. Les émotions réprimées, en particulier la colère et la frustration, peuvent ne pas trouver d’exutoire verbal ou émotionnel chez certaines personnes. Au lieu de cela, ces émotions se transforment en une sorte de « message » que le corps envoie à travers la douleur.

Dans cette optique, la douleur de la migraine pourrait être une forme de « cri » du corps pour signaler un conflit émotionnel non résolu, que ce soit dans la sphère personnelle, professionnelle, ou relationnelle.

« Tout ce qui ne peut s’exprimer en mots, se transforme en maux ».

Exploration psychosomatique de la migraine :

Le traitement des migraines psychosomatiques repose sur une approche intégrée, visant à traiter à la fois les causes émotionnelles et physiques des symptômes.

La conversion et la somatisation sont des mécanismes psychologiques qui traduisent un mal-être psychique en symptômes physiques. Dès lors, qu’est-ce qui se cache derrière une migraine ?

Puisque la migraine touche la tête, elle est associée à la pensée, au raisonnement, au discernement, à la communication et à l’expression de soi. Symboliquement la migraine peut indiquer une difficulté à communiquer efficacement, à exprimer ses besoins, ses pensées, ses intentions, et ses insatisfactions…par des mots. Et peut refléter une surcharge mentale.

Prenons des exemples :

Lorsqu’une personne est confrontée à une activité conflictuelle, une situation difficile, voire dramatique, une contrainte, un problème insurmontable, des préoccupations mentales, intellectuelles, obsessionnelles, multiples et variées… Aux niveau familial, professionnel, financier, affectif. Il en résulte une tension mentale et émotionnelle entrainant une charge émotionnelle négative à l’origine de son symptôme. Il suffit d’explorer l’une de ces situations en se reconnectant aux « ressentis » auquel la personne n’a pas pu faire face au moment de leur survenue, plus ou moins refoulés ou non exprimés.

Ainsi, une approche psychosomatique permet au consultant d’explorer et de prendre conscience des émotions refoulées, des tensions intérieures, et des conflits qui pourraient être à l’origine de ses migraines. En identifiant ces sources psychiques, il devient possible de réduire l’impact des émotions sur le corps.

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